Sapeurs-pompiers : présentation par le Ministre de l’Intérieur d’un plan d’action pour le volontariat
Gérard COLLOMB, Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur a clos, le 29 septembre dernier, le 125ème congrès national des sapeurs-pompiers à Bourg-en-Bresse.
Le Ministre a ainsi souligné l’engagement permanent, les compétences et le dévouement des près de 240 000 sapeurs-pompiers au service des Français (dont 195 000 sapeurs-pompiers volontaires). Le sapeur-pompier est le premier acteur de la chaîne de secours.
Il a présenté un plan d’action pour le volontariat, qui fait la force du dispositif français de sécurité civile, qui fait suite à la remise du rapport de la mission relative à l’avenir du volontariat.
Les 37 mesures, dont le calendrier de mise en œuvre prévoit la réalisation de 19 d’entre-elles d’ici la fin du premier trimestre 2019, reposent sur trois axes :
- Attirer et susciter des vocations, en représentant mieux notre société, c’est à dire en donnant toute leur place aux femmes et en intégrant les jeunes venant de tous les horizons ;
- Fidéliser et mettre le sapeur-pompier volontaire au cœur du dispositif, en prenant en compte les compétences individuelles et les contraintes et les obligations des employeurs ;
- Diffuser les bonnes pratiques et s’assurer de l’utilisation de tous les outils mis à disposition.
Le Ministre de l’Intérieur a également rappelé les travaux engagés avec Agnès BUZYN, Ministre des solidarités et de la santé, en matière notamment de secours d’urgence à la personne, soulignant le nécessaire développement de l’interopérabilité et d’une coordination toujours plus efficace entre les sapeurs-pompiers et le service d’aide médicale urgente (SAMU).
Enfin, il a signalé les actions entreprises en matière de prévention et de lutte contre les agressions envers les sapeurs-pompiers. Le Gouvernement est résolu et déterminé à sécuriser les conditions d’intervention des sapeurs-pompiers. Les auteurs d’agressions seront systématiquement poursuivis.
Le Ministre de l’Intérieur a souligné l’inquiétude légitime des sapeurs-pompiers suite à l’arrêt rendu en février dernier par la Cour de Justice de l’Union Européenne, qui, sur la base d’une directive datant de 2003, assimile l’activité d’un sapeur-pompier volontaire belge à celle d’un travailleur à temps partiel.
« Si une telle philosophie devait être appliquée en France, c’est notre modèle de sécurité civile dans son ensemble qui serait remis en cause. Et cela, le Gouvernement ne peut l’accepter (…) ».
Il a indiqué que « la France [devait] prendre une initiative pour faire valoir auprès de la commission la spécificité de son modèle, et la nécessité qu’il soit préservé. (…) Nous pouvons, nous devons donc, de la même façon, être capables de défendre notre modèle en matière de sécurité civile. »