Assises de l'Eau : les conclusions de la consultation auprès des élus dévoilées.
Lancée le 27 avril dernier, à l’ouverture de la première séquence des Assises de l’eau, la consultation a donné d’emblée la parole aux maires de France et aux élus locaux sur leurs attentes en matière d’eau et d’assainissement.
J'avais tout particulièrement alerté ceux de Vaucluse par mail afin qu'ils participent pleinement à cette consultation importante pour notamment pour notre territoire.
Ce fut un franc succès avec près de 2500 contributions, dont 70% proviennent de maires partout en France.
En voici les conclusions :
- Les élus ont exprimé un clair besoin d’accompagnement et de simplification : 64% estiment qu’ils ont besoin de l’accompagnement de l’Etat (monter des projets locaux avec de l’ingénierie technique, financière et juridique) et plus encore attendent que l’Etat simplifie les procédures.
- Ils perçoivent la situation de l’état des services comme acceptable : 87% des répondants estiment que l’état de leur service est bon. Seulement 12% des maires estiment que la situation de leur service se dégrade. Mais ils portent un regard plus nuancé sur le prix actuel de l’eau : si 61% le perçoivent juste, il ne suffit pas pour faire face aux besoins d’investissement dans 22% des cas et se retrouve trop cher pour nos concitoyens pour 19% d’entre eux.
- Ils font le constat à 42% d’un déficit de connaissance des réseaux d’eau et d’assainissement, principal enseignement de la consultation sur lequel les Assises de l’eau devront apporter des réponses.
Pour ce faire un diagnostic détaillé a été établi à partir des données renseignées par les collectivités dans le système d’information sur les services publics d’eau et d’assainissement (SISPEA) en 2016. Il corrobore le déficit de connaissance pointé par les élus : seuls 50 % des services d’eau et 40 % des services d’assainissement publient leurs données. Même si cela représente plus de 75 % de la population desservie, ces chiffres montrent la nécessité de consolider les données sur l’état de service.
Enfin, le constat est sans appel : on constate qu’1 litre sur 5 se perd dans les réseaux d’eau (moyenne nationale : rendement à 79,6%) mais on observe surtout de forts contrastes puisque seules 55% des communes peuvent justifier de leur conformité quand 37% ignorent leur situation et 7,5% se savent non conformes. Là aussi, les Assises devront proposer des outils spécifiques.
Les travaux des assises de l’eau continuent jusqu’en juillet grâce à l’implication de tous les acteurs du monde l’eau (parlementaires, collectivités, entreprises de l’eau, associations de consommateurs…).
Les résultats de la consultation et les axes identifiés par les groupes de travail vont désormais être au cœur de seize réunions locales organisées jusqu’à la fin de la première séquence des Assises de l’eau.
Parallèlement, je continue à élaborer le rapport de la mission d'information parlementaire sur la ressource en eau, que je présenterai le 20 juin prochain, et je prendrai toute ma part aux futurs débats de la seconde séquence des Assises de l'eau relative à l'approche qualitative et quantitative de la ressource en eau.